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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie, #défis croqueurs de mots

Et si on faisait  un petit poème acrostiche avec le mot  C O R O NA V I R U S ?

 

 

Les répétitions qui lassent

 

Comment en suis-je arriver là ?

Oser rire alors que cette saleté

Ranime la peur ancestrale,

Oui, j’ai failli trépasser, oui !

N’en déplaise aux journaleux

Aucun n’en a  parlé  à la télé

Voyez comme ils sont sectaires !

Ils ne parlent que de cela

Rares ceux qui disent : certes

Un virus mais la faim, la guerre ?

Sont-elles moins meurtrières ?

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #accueil

Pour le défi 233 pour le lundi 16 mars croqueurs de mots

Il nous est arrivé sans doute à toutes et tous d’être plongés dans un doux rêve et de nous réveiller  en sursaut. Comme  nous aurions aimé  poursuivre ce rêve inachevé !

 Décrivez-nous  ce que vous ressentez et surtout parlez-nous de ce rêve, dans un petit texte court.

 

Poésie du jeudi  12 mars

 

 Et si on faisait  un petit poème acrostiche avec le mot  C O R O NA V I R U S ?

merci à vous 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

défi 232,

Au pays de PADI-PADO on a supprimé tous les « i » et tous les « o ».

( c’est pour ça que le roi de là-bas s’appelle R ) .

Racontez une visite au zoo de PADI-PADO

sans jamais utiliser, ni la lettre « i » ni la lettre « o ».

Vous décrirez ainsi un ou plusieurs animaux.

 

 

L’enfant

 

En ce début d’année, j’emmène ma sœur regarder les bêtes sauvages parquées dans un espace que des gens défendant la nature rejettent.

En effet, les pauvres ne s’amusent pas, leurs jeux les stressent, les appels des enfants les agacent.

Lyne leur susurre des phrases qu’elle seule a préparées.  Les bêtes la regardent et semblent rassurées.

Elle ne se lasse pas de les regarder s’embrasser, hurler même.

Elle semble s’excuser de leur malheur d’être enfermées, elle les veut dans la nature, heureuses et sans entrave.

Quand le puma s’est arrêté net et l’a regardée, elle a eu très peur.  Rageusement, la bête a feulé et est rentrée dans sa cage.

Lyne a pleuré et je ne pus la calmer.

Cette enfant  est très à fleur de peau et la plus banale aventure la perturbe.

Dans la rue, elle attrapa ma manche, se tut et jusqu’à ce qu’elle mette la clef dans la serrure, elle trembla.

Plus de parc, elle me demanda d’aller à la mer….  C’est plus sympa.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 231 (croqueurs de mots)

Changement d'horizon, j'emmène tous les matelots, en espérant qu'ils n'ont pas le vertige, paire un petit tour en montagne. Durant notre randonnée nous sommes attirés par un message envoyé du sommet du plateau.  Vous devez, tout simplement, décrypter ce message et nous dire qui peut bien nous l'envoyer ?

 

ETRE LA AU MAUVAIS MOMENT

Nous nous étions rassemblés au café « chez Ginette » à dix heures pétantes car nous avions décidé de faire un peu de grimpette pour nous dérouiller les jambes. Aucun d’entre nous n’était réellement sportif, mais ce voyage organisé par les anciens du village nous tenait à cœur. Il ne sera pas dit qu’ils s’étaient démenés pour rien. Nous étions une dizaine et ma foi malgré nos soixante ans bien tassés, nous nous sentions en pleine forme. Sauf Julie qui trainait son sac à dos comme s’il pesait des tonnes. Jean-Michel finalement lui prit et enfin nous nous mîmes en route.

Le temps était clair et nous pouvions apercevoir le sommet de notre pic. 

Marie qui n’avait rien dit depuis notre départ s’arrêta soudain et nous faisant signe de nous taire, nous montra une banderole tout en haut là où nous devions nous rendre.  Gilles prit ses jumelles et essaya de lire les lettres séparées par un point d’interrogation :

NE ? MONTEZ ?  PAS ?  PLUS ?  HAUT ? CE ? N’EST ? PAS ? PRUDENT ?

Nous restions figés et surtout intrigués.  Que voulait dire ce message et surtout qui nous l’envoyait ?  Gilles nous précisa qu’avec ses jumelles les points d’interrogation en fait étaient des petits bonhommes de neige dessinés sur la toile de la banderole.

A n’y rien comprendre.

— Allons ne nous laissons pas impressionner par un farceur, montons.

L’enthousiasme était tombé, la crainte de découvrir quelque chose d’insensé nous tenaillait et nous allions faire demi-tour quand une voix très grave et sonore nous demanda de ne plus bouger.

Forcément il ne fallait pas nous le dire deux fois !  Dix randonneurs du dimanche restèrent figés comme en attente de nouvelles consignes. Cette voix semblait provenir du haut du plateau : sûrement une farce que nous font les moniteurs ? dit l’un d’entre nous.
— Elle n’est pas drôle, si c’est vraiment une blague nous dit Gilles.

— Qui veux-tu que ce soit voyons ?

— On raconte tellement de choses sur le surnaturel….

Il n’avait pas eu le temps de finir sa phrase que la voix reprit :

REDESCENDEZ IMMEDIATEMENT ! SINON VOUS ALLEZ SAUTER !

Il n’était pas question de céder à la panique et toujours Gilles, le plus hardi d’entre nous, cria :

— Que faites-vous là-haut ?  Pourquoi nous sauterions ? 

SERVICE DE SECURITE MANŒUVRES MILITAIRES DESCENDEZ DANS DEUX MINUTES TOUT SAUTE.

Cette fois nous n’avons pas attendu plus longtemps, nous n’avons jamais couru si vite depuis notre adolescence. Arrivés au refuge l’explosion eut lieu et effectivement nous aurions été engloutis, plus de peur que de mal, nous étions à l’abri et sauvés…
C’est ce que nous avons cru jusqu’à ce que trois hommes en treillis noirs nous mettent en joue et nous tirent dessus. 

En fait, nous ne devions pas voir ce qui se passait, nous étions des témoins gênants, alors ils employaient les grands moyens : nous supprimer.

Si je peux vous raconter cette histoire, c’est parce que j’ai eu la chance de me cacher sous la neige, et ne pas descendre avec les autres. Comme quoi la vie ne tient parfois qu’à un peu d’imagination et de réflexe au bon moment. Nous n’avons jamais su ce qu’ils avaient envisagé de faire là-haut mais je ne suis pas prêt d’y retourner. Mes petits-enfants le sauront peut-être un jour ?

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Etant donné que le Père Noël est déjà passé dans vos chaumières, on va changer un peu les règles.Je propose cette fois de donner la parole au Père Noël. Vous lui avez écrit votre lettre et il vous répond .

Vous n’écrirez pas une lettre au Père Noël, c’est lui qui vous écrira en utilisant la récolte de mots suivante :

joliment –  crêpe – tintinnabuler – soleil – joie – smartphone –

(s’) embarbotter – cascade – santé  et j’ajoute le mot « rognons »  

 

Chère madame

 

J’ai lu avec beaucoup d’attention votre lettre du vingt- deux décembre, qui entre nous était joliment écrite.

Hélas,  ce qui m’a beaucoup dérangé par contre est que vous demandiez pour votre gamin de six ans, Victor,  un smartphone et une tablette… ?

Mais il est bien trop jeune voyons  pour se polluer l’esprit avec  ces engins ! Il va s’user la santé et ses yeux et ne pensera même plus à jouer vraiment avec des jeux de son âge !

Ne croyez surtout pas que c’est pour vous ennuyer que je vous réponds ainsi mais lisez bien ce qui suit :

Au lieu de le faire grandir trop vite, emmenez-le donc le soir de Noël manger des crêpes.  Vous habitez Paris, vous trouverez facilement. Vous verrez de la joie dans son regard, de l’émerveillement. S’il ne fait pas trop mauvais, un petit rayon de soleil par exemple,  le jour de Noël quand tout le monde sera parti,  allez donc  au jardin du Luxembourg près du bassin. Oh bien sûr ce n’est pas une cascade  mais  pour les enfants  c’est  formidable. Ils  peuvent louer des bateaux et les téléguider. Magnifique, vous verrez que pour exprimer sa joie et surtout tellement ému,  il s’embarbottera sans pouvoir vraiment vous expliquer comme il est heureux.

Dans ses yeux, il y aura des étoiles et il entendra tintinnabuler des clochettes dans sa tête.

Et quand  bien fatigués, vous rentrerez tous les deux, il est sûr que ce sera le plus beau Noël que vous lui aurez offert depuis sa naissance ! Je vous  promets qu’il s’en souviendra toute sa vie.

Il faut savoir choisir parfois, et il est bon que nous rognons un peu de nos  préjugés au profit de l’aventure.

Noël s’est rendre heureux, et le bonheur ne s’achète pas.

Vous avez bien compris mon message, madame la maman de Victor ?  Je vous souhaite à tous les deux un joyeux Noël, j’arrête d’écrire  ma plume s’est cassée, et j’ai d’autres  lettres qui m’attendent

Amicalement

Le Père Noël.

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Le quotidien .À partir de cette citation :« Le train quotidien va bientôt dérailler, qui veut rester dedans n’a qu’a bien s’accrocher. »

Robert de Houx

En vous inspirant de ces mots, sans nécessairement les employer, écrivez un petit quelque chose comme vous l’entendez, dans la forme littéraire qui vous plaît.

Le train-train

 

Je n’en peux plus  je crois que je vais craquer.

Madeleine, soixante ans,  venait de se rendre compte qu’elle s’ennuyait. Oui seulement aujourd’hui. Pourquoi ? Parce que Jeannot, son fils ainé venait de l’appeler pour lui annoncer son divorce ?

Mais qu’avaient-ils donc tous à la prendre pour la confidente, celle qui réconforte, celle qui souffre à la  place des siens et celle qui est toujours debout quand l’un ou l’autre de ses deux enfants a besoin de réconfort. Mais elle ?  Quelqu’un s’est-il inquiété de savoir comment elle allait ? Si elle était heureuse ? Si elle n’en avait pas assez de cette vie de routine ? De tout préparer pour que  personne ne cherche où se trouvaient les choses  que ce soit l’assiette pleine ou le pyjama lavé et rangé ?

Mais qu’était-elle donc  pour sa famille ? 

Une locomotive, qui  tirait toute seule  un wagon d’emmerdements, de  cicatrices, de bobos, de chagrins… des autres… Car les siens personne ne s’en préoccupait !

Il y avait bien Justine, sa petite dernière qui venait de fêter ses vingt- cinq ans et qui s’occupait un peu du ménage et des courses, mais elle passait en coup de vent, toujours  pressée, et pas le temps de  se « poser ».

Pas une sortie au restaurant, pas de  copains à la  maison, pas d’animal de compagnie. Non tout cela était superflu et  ils n’avaient pas les moyens de s’amuser, répétait sans cesse  Julien, son mari.

Le pauvre, il s’était cassé une jambe sur le chantier il y avait de cela  dix ans et ne pouvant plus vraiment assumer son travail il avait été  mis tout d’abord en longue  maladie puis au chômage.

Il était donc en permanence à la  maison, ne sachant à quoi s’occuper, se faisant suer comme pas possible. Et le pire  c’était quand il ressassait ses années de travail en tant que  délégué du personnel. Il répétait qu’il avait été  admiré, aimé et respecté à ce moment-là alors que maintenant il n’était plus rien, qu’un boulet.

Les mois passaient et rien n’éclairait leur horizon.  Madeleine essayait de se cramponner, rassurant tout son petit monde mais quand  Jeannot l’informa qu’il divorçait ce fut la goutte d’eau. Cela voulait dire que lui aussi allait  venir  pleurnicher dans ses  bras, se faire  cajoler. Elle craquait, elle saturait, elle en avait assez de cette vie morne, sans attraits, sans rires, sans joie.

Mais elle ne devait pas sombrer elle aussi. Il y avait assez de déprimés dans la famille ! Elle allait se reprendre en mains. Demain elle  s’inscrirait à la  piscine et demanderait à Régine leur voisine de l’accompagner. Ensuite elles iront au restaurant et puis  voir un film pourquoi pas ?  Ça changerait un peu, ça casserait la routine de cette petite vie et au moins  pendant quelques instants  elle vivrait enfin pour elle.

Elle parlait  toute seule : vas-y  Madeleine, ne te laisse pas faire, accroche toi, le train de ta vie est lent  mais au moins tu es dedans  avec les tiens  alors courage !

Et c’est ainsi que  l’on pouvait rencontrer deux femmes  rieuses, élégantes, se rendant à pieds  au restaurant « chez Adda »  où une fois  par semaine elles  venaient déjeuner  d’un bon couscous et d’une bonne bouteille de rosé.

La belle vie en somme, les journées se suivaient mais  n’étais plus identiques.  Madeleine se sentait utile, vivante et finalement heureuse d’avoir surmonter cette petite crise de  déprime.

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 227 croqueurs de mots

Evoquer un livre que l’on a bien aimé, nous donner envie de le lire mais, attention, ne pas tout raconter !

 

 

 

 

La touche étoile

 De Benoîte Groult


Benoîte Groult, née le 31 janvier 1920 à Paris et morte le 20 juin 2016 à Hyères, était une journaliste, romancière et militante féministe française.

J’ai toujours aimée ces écrits et particulièrement « la touche étoile »
 

 L’auteure nous embarque pendant tout le roman, drôle mais parfois émouvant et acide, dans le sillage d’Alice, vieille dame encore très alerte.

La vie y est observée, disséquée, et examinée à la loupe :


« …Le problème, c’est que pour écrire valablement sur la vieillesse, il faut être entré en vieillesse. Mais dans ce cas, elle est aussi entrée en vous et vous rend peu à peu incapable de l’appréhender…."

La vieillesse, les rapports jeunes/vieux, la lutte d’Alice toute sa vie durant pour le droit des femmes.


« …Les jeunes péronnelles d’aujourd’hui sont persuadées que les droits dont elles jouisssent sont tombés du ciel.
- Vous n’avez eu le droit de vote qu’à 30 ans ? Pas Possible !
- Y avait pas la pilule « autrefois » ? comment vous faisiez ? demandent ces déculturées pour qui « autrefois » commence hier et touche au moyen âge…. »


A travers sa fille, elle nous laisse aussi entrevoir non pas l’adultère, mais un véritable amour qui aidera celle-ci à vivre son quotidien.
Alice devenue veuve et vieille dame, nous convaincra qu’il faut donner à l’être humain le droit de disposer de son corps, l’âge venant.

« … je n’ai aucune envie d’assister au vieillissement de mes enfants …. Il n’était pas prévu jusqu’ici qu’une mère voie le beau petit humain qu’elle a mis au monde, devenir un spécimen flageolant au regard terne et déformé…. La longévité détraque la chaîne des générations… »

Elle fait d’ailleurs le parallèle avec le droit de disposer de son corps pour avoir ou pas un enfant quand on le souhaite.

« … La France n’est plus le pays des libertés. Nos députés viennent d’inventer l’hypocrite « laisser-mourir » formule affreuse bien dans la lignée du « laissez-les vivre » les deux slogans ayant en commun le même mépris des intéressés…. »

Elle qui a toujours milité pour ces droits, lutte maintenant pour le droit de mourir dignement quand on le souhaite et non quand le corps nous lâche et qu’il est trop tard.

Très beau plaidoyer pour le droit des femmes et pour la dignité de tous.

Mais Benoîte Groult l’a toute sa vie revendiqué et s’est toujours investie dans ce combat.

A lire sans modération.


 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #accueil

par suite d'une  mauvaise manip j'ai mis deux fois ce défi sur mon blog conclusion j'ai des commentaires dans les deux  j'en suis navrée  mais  le geste est là et j'aime vos commentaires à tous !

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 226 croqueurs de mots

Bestiaire :

C’est un recueil de textes consacrés aux animaux.

.Quelques  lignes en vers ou en prose ayant pour sujet un être, un animal

(Sirène, ondin,Licorne, dragon…) sorti de votre imagination.

 

Le don du chat

 

Depuis quelques jours  j’avais remarqué un drôle de bruit vers  minuit.  C’était l’heure où habituellement je fermais mon livre, éteignais la lumière et essayais de me reposer un peu jusqu’à ce que l’aube me réveille. Je faisais des rêves étranges et  souvent  je ne m’en souvenais  plus  le matin. Or justement ce matin, je m’en souviens  parfaitement selon comment j’essaie de le comprendre.  Je vais  vous le raconter et je compte sur vous pour me dire si je suis  normale.

Ma chatte Lola, au pelage tout blanc, les  yeux verts, une queue en panache  a eu quatre ans hier.  Je lui ai  fêté en lui laissant exceptionnellement un petit  bout de foie gras dans sa soucoupe.  Elle était heureuse et l’a  dévoré en deux minutes.  Elle est venue vers moi comme pour me remercier et est repartie dans son panier  faire un somme.  

Le soir quand j’ai fermé le volet de ma chambre, elle était allongée de tout son long sur  ma couette comme elle le fait régulièrement quand  elle entend que je monte  l’escalier. Je la caressai en lui souhaitant bonne nuit. Oui certains diront que  c’est débile, mais je fais ainsi depuis que le l’ai. Cela ne me viendrait pas à l’idée de  me coucher, éteindre sans l’avoir câlinée.

Et c’est vers minuit que je fis ce rêve étrange. 

J’étais au lit, profondément endormie quand  soudain je me réveillais en sursaut et instinctivement  je  tâtais  ma couette pour retrouver la douceur des  poils de Lola.  Rien. J’allumais immédiatement la lumière et  surprise de ne pas  la voir, je l’appelais doucement. Pas de réponse.  Tout de suite  j’ai craint le pire, qu’elle n’ait pas digéré le foie gras, qu’elle soit malade. Mais  je n’arrivais pas  à sortir de mon lit  pour aller voir. Quelque chose  me retenait et je ne savais  pas quoi.  Soudain je  m’apercevais qu’en réalité c’était Lola, qui était  allongée  sur  mon cou et m’étouffait, mais vraiment ! Je ne pouvais plus respirer, je haletais et  j’essayais de la  repousser en vain. Elle était en train de me tuer ! Moi qui lui cédais tout, qui l’adorais !

Et tout à coup, après un miaulement rauque, elle m’apparut auréolée d’une faible lumière diffuse qui provenait de ses yeux. Je lui parlais doucement essayant de comprendre ce qu’elle  voulait me dire et je compris tout quand elle me susurra à voix basse : je ne t’appartiens pas, tu n’es rien pour  moi. Par contre je sais que je suis ton jouet, l’enfant que tu n’as  pas, le compagnon qui t’a quittée, je suis tout cela pour toi, mais je veux ma liberté.

Je m’entendais lui répondre : ne t’en vas  pas ne me laisse pas  seule, je t’aime

Et elle, lassée  soudain me griffait sérieusement  au visage et feulait en sautant à terre. Elle sautait  sur  la poignée de porte et s’enfuyait.

Je me réveillais en sueur. Comment pouvais-je avoir pensé  que ma chatte  me ferait cela ?  Elle  qui est si douce et si câline.

Ce rêve me  perturba pendant toute la journée. Je n’arrivais  pas à me faire à l’idée que ce n’était qu’un mauvais cauchemar.  Ma chatte  m’adore.

Le soir quand je rentrai chez moi, je fonçai vers  la chambre.  Elle devait sûrement  être là l’oreille en éveil et le ronronnement prêt  à se faire entendre en me  voyant.

Je m’approchai du lit et regardai une feuille de  papier blanc de mon imprimante sur mon oreiller. Etonnée et surtout surprise je  l’ouvris et  croyez-moi ou pas voilà ce qui était écrit :

Tu n’as pas voulu m’écouter cette nuit, mais je te quitte, j’ai rencontré  un ami et je veux faire ma vie avec lui et avoir des  petits….

Je  m’assis comme  une masse sur mon lit  les bras ballants. 

C’était impossible elle ne  peut  pas me faire cela, elle ne  peut pas me quitter ! Et puis en raisonnant un peu un chat n’écrit pas ! Il ne sait  pas faire !

Marylou, réveille-toi !! Arrête de crier, ton réveil vient de  sonner  tu vas encore être en retard.

C’était ma  mère….

— Maman j’ai rêvé que Lola  me quittait….

— Tiens c’est drôle ce que tu me dis là je ne  l’ai pas vue depuis que je suis levée….

Comprenne qui pourra, moi j’abandonne  mais je suis sûre que ma chatte a un don, elle sait écrire.

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Bestiaire :

C’est un recueil de textes consacrés aux animaux.

.Quelques  lignes en vers ou en prose ayant pour sujet un être, un animal

(Sirène, ondin,Licorne, dragon…) sorti de votre imagination.

 

Le don du chat

 

Depuis quelques jours  j’avais remarqué un drôle de bruit vers  minuit.  C’était l’heure où habituellement je fermais mon livre, éteignais la lumière et essayais de me reposer un peu jusqu’à ce que l’aube me réveille. Je faisais des rêves étranges et  souvent  je ne m’en souvenais  plus  le matin. Or justement ce matin, je m’en souviens  parfaitement selon comment j’essaie de le comprendre.  Je vais  vous le raconter et je compte sur vous pour me dire si je suis  normale.

Ma chatte Lola, au pelage tout blanc, les  yeux verts, une queue en panache  a eu quatre ans hier.  Je lui ai  fêté en lui laissant exceptionnellement un petit  bout de foie gras dans sa soucoupe.  Elle était heureuse et l’a  dévoré en deux minutes.  Elle est venue vers moi comme pour me remercier et est repartie dans son panier  faire un somme.  

Le soir quand j’ai fermé le volet de ma chambre, elle était allongée de tout son long sur  ma couette comme elle le fait régulièrement quand  elle entend que je monte  l’escalier. Je la caressai en lui souhaitant bonne nuit. Oui certains diront que  c’est débile, mais je fais ainsi depuis que le l’ai. Cela ne me viendrait pas à l’idée de  me coucher, éteindre sans l’avoir câlinée.

Et c’est vers minuit que je fis ce rêve étrange. 

J’étais au lit, profondément endormie quand  soudain je me réveillais en sursaut et instinctivement  je  tâtais  ma couette pour retrouver la douceur des  poils de Lola.  Rien. J’allumais immédiatement la lumière et  surprise de ne pas  la voir, je l’appelais doucement. Pas de réponse.  Tout de suite  j’ai craint le pire, qu’elle n’ait pas digéré le foie gras, qu’elle soit malade. Mais  je n’arrivais pas  à sortir de mon lit  pour aller voir. Quelque chose  me retenait et je ne savais  pas quoi.  Soudain je  m’apercevais qu’en réalité c’était Lola, qui était  allongée  sur  mon cou et m’étouffait, mais vraiment ! Je ne pouvais plus respirer, je haletais et  j’essayais de la  repousser en vain. Elle était en train de me tuer ! Moi qui lui cédais tout, qui l’adorais !

Et tout à coup, après un miaulement rauque, elle m’apparut auréolée d’une faible lumière diffuse qui provenait de ses yeux. Je lui parlais doucement essayant de comprendre ce qu’elle  voulait me dire et je compris tout quand elle me susurra à voix basse : je ne t’appartiens pas, tu n’es rien pour  moi. Par contre je sais que je suis ton jouet, l’enfant que tu n’as  pas, le compagnon qui t’a quittée, je suis tout cela pour toi, mais je veux ma liberté.

Je m’entendais lui répondre : ne t’en vas  pas ne me laisse pas  seule, je t’aime

Et elle, lassée  soudain me griffait sérieusement  au visage et feulait en sautant à terre. Elle sautait  sur  la poignée de porte et s’enfuyait.

Je me réveillais en sueur. Comment pouvais-je avoir pensé  que ma chatte  me ferait cela ?  Elle  qui est si douce et si câline.

Ce rêve me  perturba pendant toute la journée. Je n’arrivais  pas à me faire à l’idée que ce n’était qu’un mauvais cauchemar.  Ma chatte  m’adore.

Le soir quand je rentrai chez moi, je fonçai vers  la chambre.  Elle devait sûrement  être là l’oreille en éveil et le ronronnement prêt  à se faire entendre en me  voyant.

Je m’approchai du lit et regardai une feuille de  papier blanc de mon imprimante sur mon oreiller. Etonnée et surtout surprise je  l’ouvris et  croyez-moi ou pas voilà ce qui était écrit :

Tu n’as pas voulu m’écouter cette nuit, mais je te quitte, j’ai rencontré  un ami et je veux faire ma vie avec lui et avoir des  petits….

Je  m’assis comme  une masse sur mon lit  les bras ballants. 

C’était impossible elle ne  peut  pas me faire cela, elle ne  peut pas me quitter ! Et puis en raisonnant un peu un chat n’écrit pas ! Il ne sait  pas faire !

Marylou, réveille-toi !! Arrête de crier, ton réveil vient de  sonner  tu vas encore être en retard.

C’était ma  mère….

— Maman j’ai rêvé que Lola  me quittait….

— Tiens c’est drôle ce que tu me dis là je ne  l’ai pas vu depuis que je suis levée….

Comprenne qui pourra, moi j’abandonne  mais je suis sûre que ma chatte a un don, elle sait écrire.

 

 

 

 

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