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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 75 En bref : couvre-chef! A partir de ce mot, on écrira ce qu'on voudra ! Une seule condition : glisser Qui m'aime me suive ! dans son texte.

 

Qui m’aime me suive !

 

Comme tous les dimanches matin, nous partions à vélo à la ville voisine où nous avions la chance d’avoir un extraordinaire marché.

Ce qui nous intéressait particulièrement était les légumes. Mon frère bien plus âgé que moi n’appréciait pas ces sorties dominicales.

En effet c’était le jour de foot avec l’équipe justement de la ville où nous nous rendions. Il ne supportait pas les rires de ses copains quand il déposait son vélo avec le panier accroché au guidon.

 

Il  subissait les quolibets du genre : Tiens un footeux par ici, à vélo en plus, te manque plus que la casquette mon gars, tu sais qu’il ne faut pas sortir sans couvre-chef ici. Nous sommes en altitude.

 

Tout le monde riait sauf Eric, qui me disputait pour se venger.

 

  — Tu ne pourrais pas venir seule faire les courses, Maman dit que tu n’es pas très éveillée, mais elle n’a pas tort. En plus, elle m’agace à vouloir absolument que je mette cette casquette avec laquelle je suis ridicule. Tu as bien entendu les potes se moquer de moi.

 

  — Mais elle te va très bien cette casquette, je t’assure. En plus, Maman dit que l’on doit toujours avoir quelque chose sur la tête pour éviter le froid. Tu sais bien que nous en sommes à moins douze degrés ce matin.

 

— Et alors ? J’ai des cheveux non ?

 

— Il n’empêche que ce couvre-chef te protège et te va très bien en plus. Tu as vraiment une tête à porter des chapeaux ou des casquettes.

 

— Ce que tu peux être idiote !

 

Et c’était ainsi tous les dimanches. Maman nous recommandait d’être prudents, de ne surtout pas oublié de nous arrêter au croisement des routes etc... Mais surtout elle insistait pour que nous portions des gants, des cache-nez et des … couvre-chef ! Moi j’aimais bien.

 Elle m’avait tricoté un bonnet en douce laine écrue et ça m’allait bien. Mais c’est vrai qu’Eric était ridicule avec sa casquette. Je ne lui disais pas, il m’aurait frappée je crois, de vexation et de colère.

 

Ses copains n’étaient quand même pas très sympas de se moquer mais bon, ils le connaissaient bien. Il était gentil Eric.

 

Et puis quand sur le terrain de foot, ils se retrouvaient tous et que de sa voix de fausset, il leur criait : Qui m’aime me suivre ! C’était un grand moment de délire. Toute son équipe courait dans tous les sens et ratait invariablement le ballon.

 

Forcément, il était gardien de but, alors quand tous se précipitaient dans le filet, un coup de sifflet les ramenait vite à leur place.

 

Mais j’adore mon frère et il me le rend bien. Avec ou sans casquette il est beau comme un dieu car c’est mon Dieu.

 

MC

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie

Théme:  L'oiseau

                                                       L’OISEAU

 

Siffle et savoure le printemps

Il s’ébouriffe, s’égosille,

Son sifflet n’est plus qu’un mélange

De cri et de plaisir

Il va foncer

Il va descendre

En bas, là

Il a vu un bout de laine

Eh oui ! un petit bout

De laine blanche

Il jubile, en piqué, il descend

Le prend dans son bec et remonte

Sur sa branche

Me surveillant

Ne voulant en aucun cas dévoiler

Sa maison, son nid

 Il attend que je parte

Toujours le brin de laine

Dans son bec

L’air absent

Penchant la tête de côté

Pour mieux m’apercevoir

Je tourne le dos

Entre dans la maison

Me retourne précipitamment

Il n’est plus là

J’entends un bruissement dans l’arbre

Et l’oiseau a disparu

                                   Il s’est méfié de l’homme

Et comme il a raison

De protéger son secret

Son nid, ses œufs, sa belle …

                                                                              

                                                                            MC

 

 

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Publié le par marie chevalier

Pour les Croqueurs de mots.

 

Qui n'a jamais aimé un objet démesurément (et pas seulement quand vous étiez enfant) ?

Qui n'a jamais cru qu'une machine pouvait avoir une personnalité ?

Qui n'a jamais personnifié un objet (en lui donnant un nom par exemple) ?

Qui n'a jamais parlé à une machine ?

Choisissez un objet / une machine et racontez- nous sa vie humanisée et ses relations avec vous (ou avec un autre humain) qu'elles soient positives ou négatives.

 

Comme il m’a manqué !

Je dirai comment  mon réveil et moi avons tissé des liens d’amitié douloureuse parfois.
Je n’ai pas toujours été gentille avec lui, il m’est arrivé de  le  battre, de  le  propulser contre  le mur, mais  n’est-ce pas cela aussi : aimer ?

Souffrir  par ce que l’on aime est  la  pire des choses qu’il peut  arriver  à un être humain.
Je vous explique quand même  pourquoi nous nous accrochions, car quand  je  mets des mots  à la suite  ainsi, cela ne semble  pas très clair et pourtant !

J’avais aimé ses formes rebondies et ses deux  macarons sur les côtés qui tintaient joyeusement dans  la boutique d’antiquaire. J’avais eu le coup de foudre, vraiment, cela parait fou, mais  il était magnifique. Bien sûr  un peu vieilli, un peu patiné  mais  je  me faisais  forte  de  lui redonner toute sa belle allure.

Je l’avais  d’abord lavé avec un savon non corrosif, essuyé  délicatement et pris une  peinture  brillante  ressemblant  étrangement  à la sienne. J’avais eu de  la chance, alors avec mon pinceau qui me servait à faire mes aquarelles, je l’avais  embelli, il était rutilant.

Tous  les soirs  je tournais  le bouton qu’il avait dans  le dos et  joyeusement, je m’endormais. Nous étions en vacances.  Souvent  à la fin de la nuit, je le regardais avec ma  lampe de poche et  pouvait voir ainsi qu’il avait bien suivi la fuite du temps. Heureuse, je me rendormais  car il m’annonçait toujours des horaires qui ne changeaient rien à mon sommeil. J’avais tout mon temps.

Hélas, tout a une fin. Les vacances étaient terminées et  je rentrais  dans mon petit appartement avec comme  compagnon, ce magnifique objet. 

Je lui parlais, le caressais et  quand  j’avais remonté  complètement le système de sonnerie, je dormais tranquille. Je savais  qu’il veillait sur moi et qu’il ne  me  laisserait pas seule  le lendemain matin.
La  première fois, j’ai cru à une  invasion de musiciens dans  ma chambre. Il m’a fait sortir du lit, hirsute, hagarde  mais  je l’ai regardé avec attendrissement. Il avait fait son boulot. J’étais  à l’heure à mon bureau  ce matin-là. Je dois bien avouer que  pendant toute  la durée de  notre  complicité, je ne suis  pas arrivée une seule fois en retard.

Mais  je n’en pouvais plus. Il était trop bruyant. Me faire ainsi sursauter tous  les  matins, c'était trop. J’essayais de lui dire de  sonner  moins fort. Rien n’y faisait.
A cause de  son âge son doute, la sonnerie  n’était plus réglable. Alors,  je pris une grande décision :

J’allais  m’en débarrasser et vite ! Deux ans de vie commune, je ne  le supportais  plus et pourtant  Dieu m’est témoin que  je  l’ai adoré.

Alors  samedi dernier… je suis allée chez  l’antiquaire et  lui ai rendu. Il m’a affirmé qu’il le garderait au cas où je changerais  d’avis. Mais non, c’est trop dur.

J’ai du mal à supporter son absence  mais  je tiens bon. Cette saloperie de  réveil à piles me joue  maintenant  un air de  musique douce  pour  me réveiller.
Ça fait  dix jours que  je l’ai et je suis arrivée  trois fois en retard au boulot.

Je vais aller rechercher  le mien chez  l’antiquaire. J’essaierai d’être  plus tolérante avec lui….Il faisait cela  pour mon bien…

Je n’aurais  jamais dû le  laisser  seul chez cet antiquaire, pourvu qu’il me reconnaisse…

MC

 



 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie

sujet la superstition

 La superstition ?

 

Je n’y crois  pas !

Non cela n’est  pas possible

Hier soir  en m’endormant

Je rêvais d’un chat noir.

Le lendemain en me levant

Un miaulement a déchiré le silence

Qu’est-ce que cela  peut être ?

D’où vient ce  cri ?

Et  en m’avançant, je compris

Qu’un chat s’était perdu

Entre deux murs, coincé.
J’ouvris, et  je vis    ………

Un chat noir …

Transi et affamé.

Mais je n’ai pas pu y toucher.

Son poil hérissé me figea.
J’eus  peur !

Moi qui adore les chats !

Surtout quand  il  feula

Et cria : Maman !

Je m’éveillais en sueur

Le cœur chaviré.

Ce n’était qu’un rêve

Mais  jamais plus je ne regarderai

Un chat noir …

Ça porte malheur, il parait…

Mais je n’ose y croire !

Quoique….

!!!

 

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