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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par Marie Chevalier
Publié dans : #mes romans
PALMARES DU CONCOURS LITTERAIRE APPEL 2015

PALMARES DU CONCOURS LITTERAIRE APPEL 2015

Premier prix du roman édité

BASTIDE (mon avant-dernier roman )
ça fait plaisir je partage !

j'ai reçu le diplôme consacrant ce prix le voilà:

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Jeu 148 (croqueurs de mots) l’Océan

Pèlerinage

Il nous fallut une heure pour retrouver le chemin qui montait en haut de la falaise. Les enfants n’avaient jamais vu la mer. Alors Corine une amie, et moi qui suis veuve, avons décidé de les emmener une journée au bord de l’Atlantique. Une fois là-haut, bousculés par un vent terrible, nous avons essayé de respirer. Je disais aux gosses : fermez la bouche sinon vous allez vous étouffer !

Mon amie ne cessait de tourner sur elle-même, elle riait aux éclats de voir sa jupe se gonfler puis se rabattre sur ses mollets comme un parachute criait-elle, je vais m’envoler !

Tout le monde s’amusait mais un de mes gamins, la petite dernière plomba l’ambiance en nous disant en pleurant : c’est d’ici que Papa est tombé ?

Nous nous sommes regardées Corine et moi et n’avons su quoi répondre.

Mathieu son frère lui murmura : chut, tais- toi il t’entend !

— Mais je ne dis rien de mal je veux savoir si c’est ici que papa est tombé sans le faire exprès.

Heureusement que la gamine a précisé sans le faire exprès sinon je commençais à culpabiliser ! Que savait-elle de cette histoire et qui lui en avait parlé ?

Je regardais Corine qui se mit à rougir.

— Bon d’accord c’est moi qui leur ai dit, tu ne vas pas garder ce secret toute ta vie ! Tu n’y es pour rien si ton mari a perdu l’équilibre, tiens les enfants, c’était un jour de grand vent comme aujourd’hui, alors on va redescendre avant de s’envoler comme votre Papa !

Nous redescendîmes en silence, la journée était fichue. Mais pourquoi avais-je eu cette idée de faire venir les enfants ici, justement où leur père faisant le malin avait couru jusqu’au bord de la falaise croyant s’arrêter à temps et avait glissé et chuté.

Corine qui n’en ratait pas une leur dit :

— Bon maintenant que vous savez ce qui s’est passé on va aller voir où on l’a ramassé d’accord ?

Pour une première sortie à la mer c’était réussi.

Cette histoire nous est arrivée il y a trente ans.

Aujourd’hui, Corine n’est plus et mes enfants sont dispersés dans toute la France. Alors chaque année je viens seule. J’ai de plus en plus de mal à grimper en haut de cette fichue falaise, mais je le fais pour Pierre.

Ensuite je redescends moi aussi et m’assoie là où on l’a récupéré. Je regarde l’océan, et je lui dis : tu l’as vu tomber toi, pourquoi ne l’as-tu pas retenu ?

Mes enfants disent que je perds la raison. Possible. Mais si perdre la raison c’est parler à l’océan, je veux bien être folle….

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Publié le par Marie Chevalier
pour ceux qui n'auraient  pas vu j'ai annoncé mon...

pour ceux qui n'auraient pas vu j'ai annoncé mon dernier roman
les amis virtuels devraient en principe voir ma communication n'est -il pas vrai?
il s'agit de mon 8 ème roman

ISBN : 9781326319274
Copyright : Licence de droit d'auteur standard
Éditeur : Marie Chevalier
Publié 21 juin 2015
Prix : 12 euros

4 ème de couverture

Une famille ordinaire, une jolie maison spacieuse dans un petit bourg du Loiret et l’histoire commence.
Nicolas, 30 ans, qui n’arrive pas vraiment à s’assumer et vit encore avec ses parents.
Thierry, patron d’une petite société, un peu volage, souvent en déplacements pour affaires et plus …
Cathy, la mère au foyer, gentille mais qui un jour en a assez de cette vie monotone.
Jean, l’oncle de Thierry, quincailler, qui fut autrefois amoureux de Cathy.
Et bien sûr, Marguerite, la mère de Thierry qui vit avec le couple et dont Cathy prend soin.
Et puis un jour tout cet édifice s’effondre. Personne n’en sortira indemne.

Extrait 1

… Sa belle-mère était par terre, la chemise de nuit bien tirée sur ses mollets et les bras le long du corps. Ses cheveux étaient coiffés et la chambre sentait bon le doux parfum de lavande qu’elle aimait vaporiser après chaque toilette.
— Mamie ?
En l’appelant, Cathy vint s’agenouiller près d’elle et tâta son cou comme elle avait vu faire dans les films à la télévision. Aucun mouvement…et surtout malgré ses efforts pour la relever, Mamie ne bougeait plus du tout et retombait inerte sur le sol….

Extrait 2

… — Mais mon argent est en lieu sûr monsieur l’agent il est dans mes bottes. Les deux policiers sourirent et recommandèrent à la vieille dame d’être prudente et de ne pas enlever ses bottes. En partant ils souriaient encore….

Extrait 3

… Jean s’était approché de lui et calmement avec un sourire forcé lui ordonna de se dévêtir. André protesta mais Jean lui envoya son pied dans le bas- ventre…

Extrait 4 :

… Pendant qu’il lui parlait, il tenait le fusil braqué vers son visage. André pâlissait de peur. Un coup est si vite parti, la preuve pour Johan. S’il ne l’avait pas traité de tous les noms mais surtout de lâche, il n’aurait pas tiré. Les gens n’ont pas conscience des mots qu’ils emploient.
Il prit une toute petite voix et commença son récit. A plusieurs reprises il voulut se lever mais Jean l’en empêchait avec force.
Quand il eut terminé, Jean le mit en joue et tira….

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Publié le par Marie Chevalier

Sans rien me dire

Il y a des jours
Où, cachée sous ma couette
Je ne voudrais plus me lever.
Qu’un ange s’arrête
Me prenne sous son aile
Et m’emporte sans parler.
Sans me rappeler
Pourquoi je ne me sens pas bien,
Sans me traumatiser
En me parlant de toi,
De ton départ, de ta désertion.
Car il s’agit bien de cela
Tu es parti une nuit
Dans ton sommeil
Sans m’embrasser
Sans me dire : à bientôt
Pourquoi ?
Tu es mort sans souffrir
Disent les médecins.
Tu es mort sans avoir eu le temps
De me dire simplement quelques mots
Même si peu
Mais tu n’en as pas eu le temps.
Et moi je vis avec « ça ».
Difficile ? Non
Intenable et inhumain…
Oui.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes nouvelles

Les manies d’Elsa

Elsa surveillait ses plats en s’installant à la table de cuisine pour faire son courrier.

Elle n’aimait pas faire la cuisine mais il faut bien se nourrir pas vrai ?

Si elle avait été plus riche, elle se serait contentée de salade en sachets, de légumes séchés et les plats cuisinés la tentaient également. En fait si elle pouvait ne pas être plantée devant une cuisinière elle serait la plus heureuse des femmes.

Sa passion était de faire des mots fléchés ou d’écrire des missives. Pas n’importe lesquelles ! Dans sa boite à lettres, tous les jours, elle recevait des réclames pour tel ou tel magasin de meubles, de vêtements, de grandes surfaces alimentaires donc un jour elle avait décidé d’écrire à toutes ces maisons. Elle ne leur demandait rien de précis, simplement elle leur passait un message toujours le même quelle que soit la maison à laquelle elle écrivait.

Elle leur demandait combien leur coutait cette publicité que systématiquement quatre- vingt pour cents des gens mettaient à la poubelle. C’était tout. Elle en envoyait une dizaine par jour et se régalait en attendant la réaction. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, elle avait calculé que sur la quantité envoyée elle recevait environ cinquante pour cent de réponses. C’était inouï ! Cela voulait dire que dans les grands magasins il y avait un employé particulièrement affecté à la réponse à ce genre de courrier.

Quand elle racontait cela à ses copines, celles-ci demeuraient sceptiques jusqu’à ce qu’elle leur montre les réponses. D’ailleurs elles se ressemblaient toutes : Nous avons bien reçu votre courrier du …. Nous le faisons suivre à notre service commercial qui ne manquera pas de vous contacter….

Elle patientait une quinzaine de jour et relançait. Parfois il lui est arrivé de faire cinq lettres avant d’avoir enfin une vraie réponse.

Madame, notre publicité est indispensable et nous permet de faire travailler du personnel, qui sans elle, serait licencié faute de moyen. Vous l’avez compris chère Madame, nous faisons en même temps une grande œuvre sociale : nous faisons travailler les imprimeurs et bien d’autres gens dont vous n’avez pas idée !...

Elle les remerciait et insistait : … justement comme je n’ai aucune idée du nombre de personnes que vous faites vivre grâce à votre publicité, je me pose la question : sans pub que feriez-vous ? Vous n’existeriez pas ? …

Et là, elle avait beau relancer, voire même téléphoner, elle n’avait plus de réponse. Un jour elle demanda à être reçue par le Directeur Général d’une grande marque de meubles. Ce fut le parcours du combattant et elle ne réussit jamais, malgré son audace, à avoir un entretien avec un PDG.

Alors elle passa à autre chose.

Elle se mit à compter le nombre d’appels téléphoniques publicitaires qu’elle recevait. Aimable, elle demandait les adresses des sociétés et leur affirmait qu’elle allait immédiatement prendre contact. Ce qu’elle faisait ! Dans le même esprit que pour les autres publicités papier.

Au bout d’un an, elle se rendit compte qu’elle rencontrait les mêmes refus et les mêmes réponses et surtout les mêmes fins de non-recevoir.

Alors elle cessa également.

Et puis elle commença à regarder attentivement son propre courrier : assurances, sécurité sociale, impôts, eau, EDF etc… jusqu’au jour, venant directement de sa compagnie d’assurances, elle reçut une proposition de convention d’obsèques. Elle lut et intéressée, elle écrivit.

Elle obtint son rendez-vous dans la semaine. Un jeune homme charmant la reçut et lui expliqua de A à Z comment ils pratiquaient en cas de décès.

Elle était ravie. Enfin quelqu’un qui aimait son travail.

Elle lui fit remarquer, et tout en rougissant le jeune homme lui confia qu’il avait rarement rencontré dans sa carrière, certes courte, une femme aussi jolie qu’aimable.

Elle se regarda dans la grande glace qui lui faisait face et dut reconnaitre qu’elle avait fière allure. Elle félicita l’employé pour ses compétences commerciales et toute pimpante lui demanda si elle pouvait essayer le modèle avant de s’assurer.

Le pauvre garçon crut mal comprendre. :

— Madame veut essayer quoi ? Il s’agit d’un contrat à signer tout simplement ?

— J’entends bien jeune homme, mais je dois assurer mes arrières. Imaginez que le grand jour arrive, vous me mettez dans une boite en bois blanc avec ce que je vais vous payer tous les mois, je choisis d’avoir le plus beau, que ceux qui viendront à mon enterrement soient estomaqués devant tant de splendeurs vous comprenez ?

Le jeune homme affolé appela son patron et lui expliqua les exigences de sa cliente.

Celui-ci prit son plus beau sourire et devant Elsa, demanda à son employé de téléphoner aux pompes funèbres.

— Car voyez-vous Madame, nous ne sommes que des intermédiaires.

— Bien sûr mais prenons rendez-vous avec les pompes funèbres directement et venez choisir avec moi les détails de la cérémonie qu’ils me proposeront.

Le patron de l’agence d’assurances n’avait encore jamais été confronté à une telle demande mais là encore le rendez-vous fut pris pour le surlendemain, au local des Pompes Funèbres, ainsi Elsa pourra choisir ce qu’elle souhaite et l’assurance rédigera son contrat en conséquence.

Le lendemain, elle alla chez le coiffeur, et dans son institut de beauté habituel. Elle voulait être resplendissante devant tous ces hommes. Elle passa toute la journée à se faire belle et avant de rentrer s’acheta de magnifiques vêtements. : Une robe du soir longue et noire, très décolletée devant et dans le dos, des escarpins fins et rouges assortis à un somptueux sac à mains et à une écharpe.

Le jour « J » elle était prête. Elle avait appelé un taxi pour ne pas avoir à attendre un bus risquant de se décoiffer à l’abribus ouvert sur trois côtés.

Quand elle descendit de la voiture devant les Pompes Funèbres, l’assureur et son patron l’attendaient. Stupéfaits, ils restèrent sans voix. Elsa telle une reine leur tendit le bras d’un geste lent. Ils se penchèrent vers elle et lui baisèrent la main.

— Je vous salue Messieurs, tout est prêt ?

— Et bien nous allons vous présenter plusieurs modèles et surtout vous montrer tous les accessoires qui accompagneront la cérémonie. Parfois c’est ce qui coute le plus cher n’est- ce pas ?

Elle fit le tour dans la grande salle où étaient exposés les plus beaux cercueils en chêne, acajou, ou même en bois de rose !

Elle en choisit un, superbe, avec des poignées dorées.

— C’est de l’or ?

— Non Madame du plaqué seulement hélas !

— Bon ça ira, on ne va pas chipoter, minauda-t-elle.

Ils passèrent environ une heure pour qu’elle puisse vraiment tout voir et marchander. Enfin, elle regarda le gérant des Pompes Funèbres et lui dit :

- Faites-moi livrer tout cela chez moi le plus tôt possible.

— Mais Madame c’est impensable ! Nous ne sommes que dépositaires et ne pouvons nous séparer de ces objets !

— Et si je meure demain ?

— Cela serait différent bien sûr, vous auriez eu la chance d’avoir eu tout à votre gout et l’assurance malheureusement ne pourrait rien pour vous.

Ceux-ci firent vraiment une drôle de tête car le contrat était signé et le délai pour être exécutif était de six mois. Ils ne pourraient effectivement rien faire si le matériel assuré était utilisé avant.

Elsa remercia et tous confirmèrent d’une part, que tout ce qu’elle avait choisi lui serait livré très rapidement et les assureurs contrits repartirent bredouilles se demandant comment ils allaient régler ce nouveau problème. Ils avaient bien compris que cette dame voulait assurer ses nouveaux achats mais en les gardant chez elle ? Que de drôles de gens quand même !

Mais on peut quand même garder le contrat, elle va payer, tant pis s’il arrive quelque chose avant six mois.

Le commercial des Pompes Funèbres jubilait, il faisait une bonne affaire ? Cela allait être réglé, payé avant même d’avoir servi !

Deux jours plus tard un camion de livraison stoppa devant le pavillon. Ils sortirent d’abord le cercueil. C’est Elsa qui les fit entrer et leur demanda de le mettre dans la chambre d’amis. Ils ressortirent chercher le reste et… plus d’Elsa !

Ils cherchèrent partout, appelèrent en vain. Ils ne savaient vraiment plus quoi faire sinon appeler leur Directeur.

— Pas de soucis, cette dame est une originale, elle a dû laisser le règlement sur la table de cuisine, partez, vous avez d’autres livraisons à faire, de mon côté je l’appellerai tout à l’heure.

Les gars rassurés refermèrent la porte du pavillon sans oublier de dire — Au revoir Madame !

Personne ne répondit et pour cause.

Cette idiote d’Elsa avait voulu essayer le cercueil, s’était couchée dedans, avait glissé le couvercle doucement et celui-ci s’était coincé ! Elle avait choisi un modèle tellement capitonné que les livreurs ne l’entendirent ni crier ni taper.

Elle fut retrouvée morte étouffée quelques jours plus tard quand l’employé des pompes funèbres, inquiet de ne pas recevoir le règlement de sa facture, avait décidé de se déplacer.

Maintenant il y a une grande affiche sur la vitrine des Pompes Funèbres :

AUCUNE LIVRAISON N EST EFFECTUEE A DOMICILE SANS CERTIFICAT DE DECES

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