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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 248 (croqueurs de mots)

 

On m'a demandé d'indiquer les dix mots que j'affectionne. Les dix mots qui ont pour moi une signification particulière. Quand j'ai voulu les rassembler, j'ai préféré ne pas trop réfléchir. Il fallait qu'ils viennent spontanément. Je les livre en désordre, car il ne peut y avoir entre eux de hiérarchie.

COMPASSION - MERE - TERRE - MUTATION - LUMIERE - CENTRE - SOURCE - VOIX - REGARD - ECOUTE.

Vous écrirez un texte avec ces dix mots ou si vous le souhaitez, avec vos dix mots préférés.

Paulo

Le printemps montrait enfin le bout de son nez après des jours de pluie, de bruine et de froid. Paulo, le gamin de ma voisine commençait à faire n’importe quoi. Pourtant sa MERE était à l’ECOUTE et lui cédait tous ses caprices. Et il n’en manquait pas !

Son passe-temps favori était de guetter les oiseaux qui commençaient à se décarcasser pour construire leur nid. Il ne les perdait pas du REGARD et dès qu’ils descendaient sur la TERRE chercher quelques brindilles laissées par le vent, il sortait sa fronde et visait.

Mon mari, s’il l’apercevait sortait en criant et apeuré par le son de sa VOIX, le petit déguerpissait.

Il est vrai que nous avons tout essayé. Tout d’abord cette pauvre femme élevait seule son fils, le mari étant parti vers d’autres amours alors au début nous éprouvions de la COMPASSION et nous la plaignions.

Et puis un jour, nous avons discuté de tout et de rien dans la salle d’attente du CENTRE médical de la ville. Effectivement, sa vie n’avait pas été toujours facile.  Elle avait essayé de fuir son village car à l’école Paulo se battait régulièrement avec ses petits camarades et quand elle fut appelée pour « discuter » et faire la LUMIERE sur le comportement du gosse (c’est textuellement ce que la prof lui avait dit au téléphone), elle prit une grande décision ; elle allait demander sa MUTATION dans une grande ville, au moins personne ne remonterait à la SOURCE pour savoir d’où ils venaient et pourquoi.

Hélas, ses demandes avaient été rejetées. Elle n’avait pas assez d’ancienneté et elle devait encore faire ses preuves.

C’est pour cela qu’elle avait fini par louer une petite maison avec un jardin où Paulo pourrait se détendre et jouer.
Elle le regardait sortir sa fronde et se demandait si elle avait fait le bon choix. C’était un enfant terrible et méchant. Il ressemblait à son père, trouvait-elle comme excuse quand je lui faisais remarquer combien il était cruel.

 

De là à en conclure qu’il les battait, il n’y avait qu’un pas. Je ne lui en ai jamais parlé mais depuis cette petite discussion, je lui ai proposé de l’aider en gardant ce gamin les mercredis et surtout l’aider à reprendre confiance en la société.
Je crois avoir réussi, maintenant, il laisse les oiseaux tranquilles mais… il a trouvé une autre cible : moi !!! Il m’en fait voir de toutes les couleurs, pauvre gosse, mais il est si mignon quand il ne fait pas de bêtises, ou quand il mange mes gâteaux en s’extasiant : comme ils sont bons Mamie Jeanne !  Ça me réconforte, on pourra en faire quelqu’un de bien c’est sûr !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Voici un portrait à partir duquel vous raconterez une anecdote,

Vous devez impérativement utiliser les verbes suivants. Barguigner, renauder, vermiller, écuisser, musser.

 

Le gentil grand-père.

 

Chaque fois que Sonia allait chez sa grand-mère, elle restait plusieurs minutes devant un portrait accroché dans le couloir.  Depuis sa petite enfance, elle entendait parler de cet homme, un saint, disait Maria, sa femme.

Mais Sonia avait entendu sa mère dire que ce père était autoritaire et il fallait l’entendre renauder pour tout et rien.  Un de ses amis avait eu plus de chance que lui sur le marché et avait fait une bonne affaire ? Aussitôt il essayait de barguigner pour l’avoir à un prix moindre. C’était son caractère mais à côté de cela tous ceux qui l’avaient connu vantait son courage : il fallait le voir écuisser sans relâche jusqu’à la tombée de la nuit quand un vieux pommier faisait de l’ombre à son atelier. Sa plus grande joie était d’emmener son fils dans la forêt. Là, il n’avait de cesse d’apercevoir le vieux sanglier solitaire vermiller la terre jusqu’à trouver quelques truffes. Quand il les avait, il partait en courant musser sa provision dans un trou connu de lui seul.

Mais cet homme un peu bourru, pouvait avec délicatesse prendre son petit-fils dans les bras, lui donner le biberon ou mieux, terminer l’ouvrage de tricot de la grand-mère qui ne voyait plus grand-chose.  Il était douceur et attention. C’est d’ailleurs dans ces moments privilégiés, qu’un peintre, ami de la famille avait fait ce portrait si touchant.

Sonia ne se lassait pas de voir son fils dans les bras du papy dormant si sereinement bercé par le doux bruit des aiguilles à tricoter.  Quel beau souvenir !  Ce tableau, a une vraie valeur familiale et personne ne voudra jamais s’en séparer.

 

 

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