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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #jeudi en poésie

CES OBJETS QUI FONT NOTRE ENVIRONNEMENT

 

 

 

Le temps  béni des  porte-plumes

 

 Il fut un temps où nos  doigts

Rongés  par l’encre,

Et les lèvres usées  par  la succion

Permanente de nos bouts de  porte-plumes,

Il fut un temps dis-je,  où à la récréation

Les filles  couraient  lire 

Leur petit papier chiffonné

Que leur amoureux du jour

  Leur avait glissé

Sour la  jupe,  en les frôlant 

Lors de  la  mise en rangs deux par deux…

Déjà le fait d’être  si près de  l’élu

D’être  attentive à ses reniflements

Attentive à lui tendre un mouchoir

Pour ne  pas qu’il perde son auréole

De beau garçon, la morve au nez,

Nous rendaient toutes “rosissantes

Ah ! Ce temps  béni où l’avenir

Que nous savions devant nous

Nous  paraissait  si lointain !

Aujourd’hui, un mot doux  sur  le net

Une rencontre  furtive dans un bas-hôtel

Et hop le tour est joué! 

Et  ne restent, non pas  les remords,

Mais  les regrets de  n’avoir plus  10 ans 

Et surtout  de n’avoir plus

De  porte-plumes

Ni d’encre sur les doigts

Mais que des impressions

Furtives d’avoir peut-être

Rater quelque chose,

Au temps des porte-plumes? ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 269 croqueurs de mots

Un acrostiche avec le mot pèlerins et un autre dans le sens inversé *snirelèp*

 

PELERINS

 

Partir sur les chemins, avec un petit bagage et un bâton

Eteindre mon portable, ranger mes clés USB

Larguer les amarres en quelque sorte au petit matin,

Et ne plus penser à rien, sinon profiter du silence

Revivre enfin, me retrouver, me remettre en question

Intérieurement faire le vide et réfléchir

Non pas à mon devenir, mais à mes échecs

Sinon marcher sans raison pour mieux revivre

 

SNIRELEPS

 

Sans réfléchir, je fis ma valise

Ne pensant plus à rien d’autre que m’évader

Immédiatement sans perdre un instant

Rarement mais cela m’arrivait parfois

En fermant ma porte le matin

Lasse encore de ma fatigue de la veille

Espérant trouver le courage enfin de :

Partir avec mon cœur pour tout bagage !

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #mes livres, #mes nouvelles

 

on rit, on souffre, on vit

 

 

 

Je vous présente mon dernier recueil composé de 26 textes divers : des nouvelles mais aussi des récits sur un thème donné 

j'ai ajouté 6 poèmes.  

si vous voulez m'en parler  mon mail: marie-ded@outlook.com et il est naturellement en vente  sur Lulu.com et sur amazon.

Shop the Independent Bookstore | Lulu (dans quelques jours)

Amazon.fr: Marie Chevalier: Livres, Biographie, écrits, livres audio, Kindle

je mets ici : une nouvelle  et un poème tiré de ce recueil:

 

Si je pouvais revenir en arrière !

 

Et d’aventure en aventure …Je me repasse en boucle cette chanson magnifiquement interprétée par Serge Lama, et je pleure.

J’avais juste vingt ans quand j’ai rencontré Viviane qui allait devenir ma femme.  Jusque- là, il n’y avait rien d’extraordinaire, sinon que je n’éprouvais qu’une attirance physique pour elle. Nous étions naïfs, absolument pas éduqués sur les dangers de l’amour. Alors les précautions ?  On ne savait pas ce que cela voulait dire et on en plaisantait entre nous comme si nous étions les plus intelligents. Mais non il ne m’arrivera rien, je sais faire, je ferai attention, fais-moi confiance, etc…

Sauf que cette fois-là Viviane, qui n’était pas plus au courant que moi se laissa faire.

Il faisait beau, nous étions en vacances et le blé était si blond. Alors, tout en l’embrassant tendrement, sans lui demander son accord - je savais qu’elle m’aurait dit non- je la couchai doucement et lui fis l’amour. Elle était vierge et comme je n’étais pas beaucoup plus au courant qu’elle, je m’énervai et ne mis pas en pratique le peu que j’avais appris par les copains ou dans les magazines.  Un mois après cette expérience qui de plus ne nous avait absolument pas rendus heureux, Viviane commença à avoir des petits malaises et il s’avéra très vite qu’elle était enceinte. La question ne se posa même pas. Mes parents informés d’une seule voix sans réplique me conseillèrent vivement de « réparer », ce qui en terme clair voulait dire : tu dois l’épouser, c’est ton devoir d’homme responsable.

Le mariage fût triste à pleurer, d’ailleurs j’eus des larmes d’impuissance devant cet événement qui me dépassait : marié ? père de famille ? Ma vie fichue pour une minute d’égarement, ce n’était pas juste, et pourtant… 

Nous aurions pu malgré tout être heureux, mais je ne l’aimais pas, du moins pas comme j’aurais dû. Je la trouvais mignonne, gentille et elle devint très vite une bonne mère. Elle ne se plaignait jamais même quand je lui disais que j’étais fatigué et que je préférais dormir à… ne serait-ce que la prendre dans mes bras.

Je sais j’étais un lâche. J’avais profité de sa candeur pour satisfaire mon envie de sexe, tout simplement.

Mais j’avais une bonne raison, du moins je le pense encore aujourd’hui. En même temps que Viviane, j’avais courtisé Hélène, une jeune fille de la ville qui venait régulièrement en vacances chez Louise, une amie de sa mère qui habitait mon village. Je l’avais connue toute gamine, une jolie petite blonde aux longs cheveux, un peu maigre peut-être mais je ne me lassais pas à l’époque de passer et repasser devant la maison rien que pour l’apercevoir et lui sourire. Quand elle daignait me faire un petit signe je rentrais chez moi, des petits oiseaux plein la tête.

Et puis, je suis parti poursuivre mes études à la ville et je revenais rarement au village.

Ce jour-là, il pleuvait. J’avais acheté une petite voiture, une Simca bleue.  Comme je passais devant la maison de Louise, j’aperçus Hélène. Nous devions avoir dix- huit ans.  Je ralentis et m’arrêtai. J’étais tétanisé, je la regardais, figé et tellement ému ! elle était toujours aussi mignonne et quand elle me sourit, j’eus envie de la serrer dans mes bras, ce que je fis sans réfléchir, sans me poser de questions. Elle se laissa faire et rougissante me dit, ça fait si longtemps ! Que tu as grandi !

C’était idiot comme phrase, forcément nous avions au moins cinq ans de plus que la dernière fois que nous nous étions vus. Mais je constatais que tu étais toujours aussi amoureux. Ton cœur battait la chamade et c’est d’une voix basse que je lui demandai si elle était mariée. Pourquoi cette question ? En fait, je ne savais pas comment lui dire que j’avais pensé à elle toutes ces années et que je ne l’avais jamais oubliée.

Nous sortîmes beaucoup ensemble cette année-là, nous allions au cinéma, danser, et un jour j’ai voulu l’avoir toute une nuit à moi. Mes parents étaient absents et je lui promis que je serais sage. Bien sûr, l’envie nous anesthésiait, mais elle résista. Elle m’affirma qu’elle ne pensait qu’à moi mais qu’elle était trop jeune pour prendre des risques. Je lui affirmai de nouveau que je prendrai mes précautions, elle n’y crut pas et nous nous quittâmes fâchés. Moi surtout. Je n’avais pas aimé ce refus. Elle ne m’aimait donc pas ?

Et c’est à ce moment-là que j’ai commencé à draguer encore et encore et même après mon mariage. Je recherchais toujours le plaisir avec d’autres femmes. Aucune ne me faisait battre le cœur.  Evidemment le mâle en moi était satisfait mais après chaque aventure, je me revoyais en train d’essayer de convaincre Hélène de se donner à moi, je la revoyais fragile et mourant d’envie de me céder mais en cachant ses larmes me dire que tout était fini, qu’elle n’était pas prête et moi j’avais osé répondre que je n’avais pas le temps d’attendre. Quelle horreur quand je pense à mon attitude ignoble ! elle s’était mise à pleurer et j’avais ouvert la porte en lui disant : va-t’en !

Elle m’a hanté toute ma vie, et aujourd’hui encore, je continue à butiner, discrètement en essayant que ma femme ne le sache pas. Peut-être se doute-t-elle ? Pas sûr, elle est tellement occupée à se faire belle, se maquiller, sortir avec des amis, sans moi. C’est un accord tacite entre nous, elle fait ce qu’elle veut et moi aussi. La façade est sauve.

Mais si je fais un retour en arrière sur ma vie, je me sens si seul malgré toutes les femmes avec qui j’ai passé des moments enflammés et somme toute pas désagréables.

Seulement, le visage d’Hélène me hante et quand je fais l’amour à une autre femme, c’est elle que je vois.

Alors parfois, la nostalgie et les regrets sont si forts, que je m’assoie dans le canapé en pleurant et je me passe des heures durant, la chanson de Serge Lama, comme un vieux sentimental que je suis.

Je ne l’ai jamais revue. Elle ne connait pas ma vie ni ma femme, ni mon fils.

Je vais mourir, je le sais, j’ai des problèmes cardiaques irréversibles. J’ai hésité longtemps et je me suis enfin décidé à en parler à Viviane. Elle m’a regardé fixement en me disant :   je n’ai pas su me faire aimer mais je saurai t’oublier.

Très dur à entendre mais tellement compréhensible.

J’ai donné mes dernières volontés à mon pote Gilou : surtout au cimetière, passe-moi la chanson de Lama : et d’aventure en aventure…, si par miracle, Hélène est là, elle seule comprendra……

 

Trop gentil

 

Il ne voulait pas

Lui faire du mal

Alors il s’éclipsa

Sans un mot

Même banal

Du genre : je pars

Non il était trop discret

Ne voulant donner

Aucune explication

Il enfourcha sa moto

Et …

Elle pleura, oui

Elle lui en voulut : oui

Mais la vie continue

Et il faut laisser

Les douleurs partir

Et se désagréger

Comme la moto

De Gégé…

 

 

 

 

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