Choisissez au moins deux, ou plus, contes connus (Andersen, Grimm, Perrault...) qui ont enchanté votre enfance et, avec leurs personnages principaux écrivez une fable qui devra comporter une morale finale. Vous pouvez rajouter d'autres personnages.
La pauvre Josy
Josy était une jeune fille très mignonne mais toujours mal habillée et surtout d’une saleté repoussante. On pouvait croire qu’elle le faisait exprès et pourtant sa copine Marion qui la connaissait bien, un jour nous raconta son histoire.
Josy était née un premier avril et tout le monde se moquait d’elle car on lui disait souvent qu’elle sentait plus fort qu’un poisson tellement elle était sale. Certaines de ses copines de classe osaient même l’appeler Cendrillon comme si cela était une insulte. Que de gifles qui se perdent pensait tout bas la pauvre gamine car effectivement si les autres savaient !
Son père, un ivrogne connu dans tout le village, s’était mis en ménage avec une pauvre femme sans le sou et très très pauvre. Sûr que le Georges picolait pas mal mais était doux comme un agneau et avait de l’argent au Crédit Agricole. Ça aide à trouver une compagne parfois !
Donc la Raymonde s’installa comme chez elle et se mit dans la tête de faire de Josy une fille de la haute bourgeoisie. Elle lui demanda tout d’abord de tenir la maison (pour se faire la main) lui disait-elle. En fait elle devint très vite le larbin de son père et de sa compagne. Sans compter que cette dernière avait deux filles laides comme des poux, et qui dépensaient tout l’argent que leur donnait le Georges en belles toilettes.
Un jour le facteur qui partait en retraite s’arrêta chez eux pour leur dire au revoir et surtout leur présenter son remplaçant.
Et là se fut le coup de foudre entre ce jeune homme bien mis très beau et fin et la petite Josy. Dès le lendemain celle-ci changea et fit très attention à son apparence. Finalement elle surprit tout le monde le jour où en plein cours de chant à la chorale de l’église, elle demanda le silence et annonça son mariage avec le beau facteur.
Un grand silence se fit et une jeune femme très jolie cria : eh bien ma vieille, il va falloir te faire une raison car ton facteur et moi sommes mariés depuis deux ans et j’attends un bébé !
Josy pâlit et s’évanouit là devant tout le monde.
Elle ne fut plus jamais la même. Elle se laissa de nouveau aller et redevint la petite souillonne qu’elle avait été. Et puis un jour on la retrouva morte à la porte du cimetière, elle avait avalé de la mort aux rats.
Quant au facteur, il va à la messe tous les dimanches en poussant le landau et en tenant sa femme par la taille.
Moralité : ne jamais se fier aux apparences, Josy en est la preuve. Elle était si sale et mal habillée que personne n’avait remarqué combien elle était belle et fragile à l’intérieur.