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Le blog de Marie Chevalier

Le blog de Marie Chevalier

un blog pour mes écrits et pour y recevoir mes amis

defis croqueurs de mots

Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Racontez ou inventez les temps forts d'une heure de votre vie en un minimum de mots. (Idéalement au plus l'équivalent d'une dizaine de nouveaux tweets de 280 caractères)

 

Une heure d’angoisse

 

Je viens de passer un scanner des  poumons.

Les mains moites, les aisselles humides, nous attendons fragiles et vulnérables, assis sur le bord des fesses, le corps en détresse.

Une voix m’a dit : attendez quelques instants, nous viendrons vous donner les résultats, allez vous installer dans la salle d’attente.

Ca fait des minutes que j’attends, presque une heure que je suis là, diminuée, tremblante.

Je n’ose regarder autour de moi. Des malades perfusés, des lits médicalisés, je suis vraiment dans un couloir d’hôpital.

Et cette télévision si haut perchée qui diffuse un feuilleton insipide que personne n’écoute ni ne regarde.             

Trop haute pour ceux qui sont assis et inutile pour les alités.

Mon dieu, je ne crois pas en toi ! Mais fais que vite sur mon sort je sois fixée !

Surtout que l’on ne vienne pas me dire d’une voix musicale : un tout petit rien Madame, ce n’est qu’un tout petit rien.

Pourvu que cette phrase reste derrière ces portes blindées et que souriante, une dame en blanc me murmure :

Tout va bien madame. Vous pouvez rentrer chez vous…

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Et si Jésus naissait de nos jours…

Cela donnerait la «une»  dans tous les journaux télévisés …

A vous de broder autour de cette histoire.

 

Et si Jésus…

Il est minuit  nous sommes dans la  nuit du 24 décembre  2016.  Il pleut des cordes et  ma sœur me fait remarquer que comme tous les ans  on n’aura pas de neige.  Elle est  pénible  ma  pauvre sœur elle vieillit  mal. Elle  me raconte toute la journée que son rêve serait de  partir. Je me  mets en colère quand elle  me dit des choses comme cela  pourquoi cette nuit  plutôt qu’une autre on se le demande.

— Tu te souviens Hélène que  si je dois mourir  j’aimerais que ce soit cette nuit ? 

— Non non ne raconte pas  n’importe quoi, tu as dit  la nuit du 24 décembre  mais  tu n’as  pas  précisé  l’année alors  je t’en prie, arrête de radoter.

Nous  étions  installées toutes les deux sur  le canapé de velours  grenat qui nous venait de notre  mère et  j’avais pris  notre chat sur  mes  genoux. Il ronronnait sous mes caresses et soudain,  il feula en se réveillant brutalement.  La télé s’éteignit et se ralluma  immédiatement. Une  journaliste que nous  ne connaissions  pas, très brune et très basanée nous demanda d’écouter car elle avait une  information extraordinaire. Jésus venait de naître.

— C’est qui ce Jésus ? 

- Je n’en sais rien tais-toi et écoute, ça a  l’air grave !

La journaliste continuait : nous sommes  les  premiers à avoir reçu la nouvelle, un enfant  vient de  naitre, nous sommes tous bouleversés, il semblerait que la  maman n’ait jamais été enceinte.  Et nos correspondants de Jérusalem  nous informent que  le père, un brave charpentier,  est lui aussi abasourdi. Il n’a  pas touché sa femme depuis  plus de deux ans  tellement il est fatigué en rentrant du travail.

— Allume ta radio  Hélène,  c’est un canular sans doute.

 Nous interrompons  toutes  nos émissions car  il vient de se  produire  l’incroyable : la naissance  d’un garçon  à Bethléem.  Cela ne serait pas un scoop si on ne savait pas de source sûre que  la  mère  n’a  jamais été enceinte.

— Change de chaîne, Jeanne  vite on va voir s’ils en parlent aussi !

Toutes les chaines diffusaient le  même  message : une femme venait de  mettre au monde  un bébé sans avoir été enceinte !

Nous sommes  maintenant en mesure de vous donner  le  prénom de ce  gamin : Jésus, ils l’ont appelé  Jésus.

— Quel drôle de nom, tu ne trouves  pas Jeanne? 

— Bof  tu sais ce qui me dérange  le plus c’est qu’elle a accouché sans  être enceinte ensuite  tu vas voir qu’ils vont  nous bassiner avec cette histoire jusqu’à plus soif, viens  on va  se coucher  ce n’est pas encore cette nuit que je  mourrai, ajouta-t-elle en riant.

Pendant des mois, des années  même, cette affaire fit le tour du monde et  cela se corsa quand  une vingtaine d’années  plus tard, Hélène et Jeanne, centenaires toutes les deux, assises  sur leur canapé qui avait dû  être grenat, entendirent en même temps  que  ce Jésus, né  une nuit de décembre, faisait des miracles et  avait  des fidèles qui croyaient en lui comme  au Messie.

— Hélène, elle s’appelait comment déjà la fille  qui avait eu ce gamin surdoué ? 

— Marie et le père s’appelait joseph.

— Tu parles d’une histoire, tu remarques que nos  petits-enfants  n’y croient pas. C’est  dur à avaler disent- ils en se moquant,  la  vierge mère : que du pipeau  tout ça !

N’empêche qu’il a fait du bien aux  pauvres.

 — L’abbé Pierre aussi et on ne  lui a  pas fait des calvaires  à tous  coins de rue.

- Ah ! Mécréante tu auras toujours  le dernier mot !

— Hélène ?  Tu sais quel jour on est ?  Le 24 décembre et  ma  chérie  je crois que cette fois ce sera  ma nuit  à moins qu’il y ait encore un gosse qui nous fasse la farce de  naitre tout seul !

 Elles éclatèrent de  rire. 

Le lendemain, elles écoutèrent  les informations à la télévision. A part  parler de  la dinde  farcie aux marrons, les  journalistes n’avaient plus rien à dire d’intéressant…

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Florence a découvert une photographe croate Lana Mesic…Elle a regardé avec délice ses oeuvres,

notamment une tour réalisée avec 15 000 pièces de 2 pences : la Penny Tower

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/files/2017/05/penny-tower.jpg

Et là, elle tombe sur une histoire pas banale…qu’elle s’empresse de raconter !

Lorsque Lana Mesic a terminé la Penny Tower, elle se demande quoi faire des 15 000 pièces de 2 pences.

Elle pourrait les ramener chez elle…mais avec son ami Jamahl McMurran, ils ont une autre idée : laisser les pièces en tas, sur le bord d’un canal à Londres, et enregistrer ce qui se produira ! Aussitôt pensé, aussitôt fait !

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/files/2017/05/tas-de-penny-259x300.jpg

Pour ce défi Florence nous demande quelle aurait été notre réaction ?

 

Elise et Elodie  se promènent le long d’un canal…

 

- C’est quoi ce tas de trucs jaunes ? Les pièces de Bernadette ?

- Et alors elle les a perdues ? 

- Non je ne  pense pas  mais  ils testent  pour savoir ce que l’on va faire 

- Faire de quoi ? 

- Ben de toutes ces pièces !

- Moi perso je n’ai pas de sac  et  mes poches  sont  petites  sinon je ne dis pas  deux trois pour me  payer un café.

- Laisse,  les sdf  vont bien les ramasser… 

- Que veux-tu dire que ce sont des voleurs ?  tu paries qu’aucun sdf  ne prendra  une  pièce mais  par contre qu’un type bon chic  bon genre  regardera de droite à gauche et  négligemment  ouvrira son attaché -case ? 

- Non tu plaisantes ! Quoique regarde celui- là, il descend de sa voiture il regarde  partout et  il se penche !

 - Ah  le malin il en met dans toutes ses  poches !!!

- Cela dit  on ne va  pas attendre qu’elles disparaissent toutes hein ? 

- Non tu penses à quoi ? 

- Mes sacoches de vélo

- Mais c’est un vélib !

-  Et alors ? 

-Va acheter un truc  à Carrefour  ils vont te donner un sac et hop

- Franchement tu ferais ça ? 

- Quoi donc ? 

- Voler cet argent ? 

- Voler voler ! Que crois- tu que feront  les gens qui passeront sur ce trottoir ? 

- Tu as raison.

- Remplissons tes sacoches de  vélib.

- Mais  non idiote  il n’y a  pas de sacoches  je rigolais 

- Bon alors  on fait quoi ? 

- On laisse et on s’en va  il pue cet argent 

- Quelqu’un a du  s’en débarrasser  alors laisse

 - Tu as raison mais  quand  même 

- Allez,  je te  paie une glace  prends quelques pièces, il ne faut pas  être trop bonnes quand  même !

- Combien ?

- Ce que tu peux  mettre dans ta capuche de  parka !

- Ah  ça fait quand  même  pas mal !

- Ben oui mais tu sais  ce n’est que de  la  petite  monnaie !!!

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 186 croqueurs de mots

Thème : La tête ailleurs

Pas vraiment là.

 

— Michèle, voulez-vous prendre pour époux Alain….

Michèle ne répondit pas. Le maire répéta sa question rituelle plusieurs fois, agacé et les invités, peu nombreux il est vrai, commençaient à murmurer doucement : Alors ? Réponds !

La future mariée en petit tailleur élégant d’un joli mauve pâle qui lui allait très bien regardait fixement le cadre au mur où trônait la photo du président de la République.

— Michèle ! Il faut vous décider !

Alain regardait sa fiancée et devenait de plus en plus pâle. Pourquoi restait-elle figée ainsi sans répondre ?

Il lui prit le bras, le serra un peu mais Michèle statufiée ne bougeait toujours pas.

Ô ! Comme elle était loin de cette salle sinistre dans cette mairie impersonnelle du 13ème arrondissement, c’est là qu’avait voulu se marier Alain. Ses parents y demeuraient depuis toujours.

Elle se revoyait courant et riant dans les blés mûrs poursuivie par Manuel. Quand il la rattrapait enfin, il la soulevait de terre et la faisait tournoyer. Sa jupe ample se gonflait sous le vent. Ils étaient si amoureux et si heureux !

Et puis, il dût quitter le village, il n’avait fait que passer pour faire les moissons et gagner un peu d’argent pour se payer ses études de médecine. Ses parents n’en avaient pas les moyens et habitaient en Espagne. C’est là-bas qu’il était reparti la laissant seule et enceinte. Pour rien au monde, elle ne se serait débarrassée de ce bébé, malgré les conseils de ses proches.

Alain, son ami d’enfance au courant de tout l’avait demandée en mariage pour régulariser. Il était si gentil et puis il ne lui faisait aucun reproche, allant même lui proposer de reconnaitre le bébé.

Et les voilà donc tous les deux dans cette mairie, lui malade d’anxiété et elle ….

— Nous ne pouvons plus attendre Michèle, il faut vous décider. Votre attitude est puérile.

Michèle redescendit sur terre, les yeux plein de larmes. Elle murmura un oui inaudible que le maire lui fit répéter.

Elle se tourna vers Alain et confuse s’excusa.

J’avais la tête ailleurs, dit-elle en se tournant vers les invités….

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Fanfan vous propose de vous inspirer d’une de ces deux images

pour composer un poème dont les vers FINISSENT par des mots imposés .

Vous pouvez utiliser ces mots dans n’importe quel ordre,

les utiliser tous on n’écrire que 4 vers … c’est vous qui voyez, selon votre inspiration ….

Voici les images :

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/files/2017/04/D%C3%A9fi-Fanfan-1.jpg

http://croqueursdemots.apln-blog.fr/files/2017/04/D%C3%A9fi-Fanfan.jpg

Les fins de vers imposées :

Lascar(s), andouille, zigouille, avatar, malabar, magouille, sonar, Zanzibar, coaltar, chatouille, dollar,

Quenouille

 

J’ai choisi la seconde photo :

 

Le frimeur :

Humm ! Jolie demoiselle, que tenez-vous à la main ? Une quenouille ?

Non mon ami, il s’agit d’une gnole ramenée de Zanzibar

Si loin ? Vous plaisantez, oh mais ça sent la  magouille !

Comme vous voudrez gros malabar

Je vais pour quelques dollars

La vendre à des lascars

Qui sauront la trouver sans sonar !

Croyez-moi tête d’avatar !

Sur ce, elle partit sans même une chatouille

Cà apprendra à  l’apprenti sportif à faire l’andouille !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Je vais citer ci-dessous 8 premières phrases de livres (incipit)

et 8 dernières phrases (explicit).

Le défi du lundi consistera à choisir un début

et une fin de roman et d’écrire l’histoire (en prose ou en vers)

pour lier le début à la fin

DEBUTS DE ROMAN

« Bon, c’est parti« .

David Lodge – Thérapie

« Je ne sais pas trop par où commencer« .

Philippe Claudel – Les âmes grises

« C’est fini« .

Romain Gary – La promesse de l’aube.

« La situation manquait cruellement d’excitation« .

Maxime Chattam / la patience du diable

« Ils ont peur déjà, le désordre vient si vite« .

Judith Perrignon / Victor Hugo vient de mourir

« Je n’ai jamais été un homme violent« .

Pierre Lemaître / Cadres noir

« Alors qu’il avance d’un pas décidé dans le couloir de la station

Les Sablons à Neuilly, Vincent entend le métro approcher« .

Jacques Expert – Tu me plais

« La sonorité métallique du téléphone brise l’écho obstiné

mais monotone de la pluie qui tambourine sur le toit« .

Patricia Cornwell – Traînée de poudre

FINS DE ROMAN

« La vie, voyez-vous, ça n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. »

Guy de Maupassant – Une vie

« – Alors, qu’est-ce que t’as fait ?
– J’ai vieilli. »

Zazie dans le métro – Louis Pergaud

« Cela peut arriver à n’importe qui. »

Petits regrets et grands mensonges. Liane Moriarty

« Car c’est la suite de l’histoire qui importait.

Et ils étaient d’accord pour l’écrire ensemble. »

Guillaume Musso – l’instant présent

« Je peux attendre pensa-t’il aussi longtemps qu’il le faudra. »

Le bleu de tes yeux – Mary Higgins Clark

« Quels gredins que les honnêtes gens ! »

Emile Zola, ‘Le ventre de Paris

« Allez-y voir vous-même, si vous ne voulez pas me croire. »

Lautréamont, ‘Les chants de Maldoror’

« Rira bien qui rira le dernier. »

Denis Diderot, ‘Le neveu de Rameau’

 

Pauvre Baronne !

 

Je ne sais trop par où commencer. Il était exactement  neuf heures du soir et Laurent, mon fils n’était pas rentré. Il faut dire qu’il avait un sale boulot : vigile dans une grande surface et ce depuis trois mois. Il ne s’habituait pas à ce nouveau job. Lui si doux, si respectueux, si enclin trop souvent d’ailleurs, à pardonner devait se montrer dur et intraitable et à poursuivre dans tout le magasin un gosse ou un SDF qui avait « volé » un paquet de chips  par exemple.

Ce n’était pas dans sa nature et quand il était obligé( les caméras ne l’épargnant pas) d’arrêter un gamin et de lui demander de le suivre sans faire d’histoires, il rentrait malade, sans entrain, fatigué. Il ne voulait pas m’expliquer mais je le connaissais et je savais bien que ça ne  pouvait pas durer comme ça  très longtemps. Il allait y laisser sa santé.

Un soir, pourtant, il se mit à siffloter. Je lui demandai la raison de sa bonne humeur et vous savez ce qu’il me répondit ?

« J’ai arrêté une dame bon chic bon genre qui avait chapardé une cassette vidéo. »

Et ça le faisait rire ?  je ne comprenais plus rien quand il m’expliqua qu’il s’agissait de la baronne de  la Norman. J’éclatai de rire moi aussi. Quelle jouissance pour ce brave homme qui était mon fils, de  prendre en flagrant délit cette  peau de vache qui avait appelé  la  police quand il était gamin parce qu’il lui avait pris une  pomme directement sur l’arbre !

Quand elle fut reçue avec toute la déférence due à son rang dans le petit local attenant au bureau de la direction, elle se mit à pleurer.

 Le directeur gêné en voulait à Laurent d’avoir fait « ça » à la Baronne et affirma à celle-ci qu’il s’agissait d’une méprise et  du zèle d’un employé.

Et elle, d’un geste large répondit : rien de grave ne vous inquiétez pas je ne  porterai pas plainte, cela peut arriver à n’importe qui.

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

Mari bricoleur rime- t-il avec « La maison du bonheur »   Je vous invite à broder En prose ou poésie A partir de cette photo Avec UN mot imposé : “Idiosyncrasie” Faites-nous sourire voire rire,

Emouvoir avec cette maison, pas comme les autres, Le facteur Cheval serait-il battu…?

 

Quand nous découvrîmes cette petite grange à peine visible du chemin vicinal dans lequel nous nous étions engagés, Edouard et moi nous nous sommes regardés et sans un mot sommes descendus de la voiture.

— Mais regarde comme elle est chouette, en pleine  nature, tout à fait ce que nous recherchons 

— Et puis Chéri, il n’y a  pratiquement pas de travaux à faire tu as remarqué, elle tient debout, et il y a  même  un robinet d’eau dehors. Il suffira de dégager  un petit chemin au début pour aller  jusqu’à la porte en bois. Cela dit elle sera  peut-être à repeindre non ?

Mon mari regarda l’air effaré devant mon enthousiasme. Je ne comprenais  d’ailleurs  pas pourquoi soudain il eut un mouvement de recul.

— Viens on s’en va !

— Mais  on n’a  même  pas visité :! Ah ! Non !je veux voir l’intérieur.

— D’accord allons-y.

Et là, une immense pièce avec le sol en terre battu, les murs en torchis, en bon état, il faut le  préciser, et une  ampoule au plafond n’attendait que nous.

J’ai toujours été impatiente et là je ne serais  pas partie sans la  promesse d’Edouard d’acheter ce petit bijou. Il est gentil et je crois qu’il m’aime. Il fit toutes les démarches et dans le mois qui suivit nous  passâmes une semaine de vacances   à faire des  plans : là on fera  la  chambre, là on mettra une cloison, là on fera la cuisine et là ce sera la chambre d’amis, etc…

Nous voilà partis  un samedi matin à Leroy Merlin avec une camionnette  louée pour  l’occasion.  On y enfourna des sacs de  plâtre, de la  peinture, des escabeaux, des  marteaux, des bouts de  planche, un évier  que sais- je encore !

Au bout de huit jours, Edouard avait la  main droite bandée. Connaissant  son idiosyncrasie  au bricolage je n’aurais jamais dû le  laisser seul avec un marteau et des clous, car naturellement  le premier coup porté fut pour son pouce et le second  pour le dos de sa  main. On a continué quand  même car il fallait absolument que les fenêtres, qu'il avait posées de guingois ferment  malgré tout car nous allions rentrer  et tout laisser en chantier. Il ne manquerait plus qu’en plus  on nous vole  notre  matériel!

Juste au moment  où enfin nous avions réussi à tout boucler en mettant des planches en travers, il se  tordit le pied  pour éviter l’évier qui trainait au sol. Il hurla de douleur, jeta  les outils  n’importe  où et d’un ton sans réplique me dit : avec tes idées à la con, je ne  pourrai  pas aller travailler lundi dans cet état !

Terriblement vexée et  outrée du ton qu’il avait employé  je fis  mon sac et  partit en claquant le  porte.

— Je te laisse, tu travailleras  mieux tout seul !

C’est ainsi qu’il s’est mis au boulot sérieusement. Cette fois  il a  appelé un plombier, un menuisier, un peintre, un maçon, un électricien et en deux mois  la  grange vétuste  que nous avions  trouvée s’était transformée en une superbe  maison de campagne.

C’est quand  même chouette d’avoir un mari bricoleur !

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 179 : croqueurs de mots une minute pour convaincre

À la foire aux coups de cœur, vous avez une minute pour convaincre

et nous faire craquer pour un de vos objets favoris

 

Mon meilleur compagnon

 

 

Quand j’avais quatre ans, j’ai été placée  à la campagne et élevée par une tante à mon père.  Mais  pour certainement ne pas trop me traumatiser on m’avait  fait un cadeau : un baigneur en celluloïd. Il ne bougeait pas les yeux  mais il les avait d’un joli bleu. Ses membres étaient attachés entre eux et tenaient au corps par des élastiques  ronds.

Ce baigneur fut mon compagnon  pendant toute mon enfance. Dès que j’ai eu un vélo je l’emmenais  promener sur mon porte- bagages. Je lui tricotais des vêtements. Son dernier ensemble était rouge vif et comportait un pantalon, un gilet, un bonnet et des chaussons. Depuis  j’ai perdu les chaussons !

                 Et puis quand j’ai eu seize ans, je suis revenue  habiter dans la région parisienne  chez  mon père. Dans ma maigre valise dormait mon compagnon.

                  Et  puis je me suis mariée et devinez qui j’ai emmené dans notre minuscule meublé de  douze  mètres carrés au cinquième étage sans ascenseur ? Mon Baigneur.

                 Et puis nous avons emménagé dans un autre logement plus grand toujours avec lui dans mes bagages.

Aujourd’hui, je suis en retraite à la campagne et nous avons un grenier. Alors dans un grand carton, bien calé, au chaud, il dort dans son habit rouge.

Il a  soixante et onze ans cette année. Pas mal conservé  il peut encore faire illusion. Mais il ne sera  jamais donné de mon vivant, il disparaitra avec moi …

 

 

 

 

 

 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

Défi 177 croqueurs de mots

Vous choisissez une chanson que vous aimez ou que vous détestez. A partir de là vous écrivez un texte (pas trop long) en vers, ou en prose, comique, ou triste ou normal : parodie, critique, commentaires “off” .

Entre les phrases de la chanson …. Au choix Dans ce texte , vous intégrez au minimum, 5 mots de cette chanson.

 

A la claire fontaine

À la claire fontaine
M'en allant lessiver
J'ai trouvé l'eau si sale
Que je me suis sauvée

Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je ne m’y ferai
Il y a longtemps que je t'aime
Jamais je te pardonnerai

Sur les feuilles d'un cahier
Je me suis libérée
A la dernière page
Me suis mise à chanter

Il y a longtemps que la haine
A remplacé l’amour
Il y a longtemps que la haine
A remplacé l’amour…


 

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Publié le par marie chevalier
Publié dans : #défis croqueurs de mots

 

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La dure réalité

 

 Je savais depuis le début que Joseph cachait quelque chose. Un jour que je  l’épiais, je l’ai entendu passer un coup de fil directement à Dieu  pour lui demander ce qu’il devait apporter  à Jésus  pour son petit Noel.

Dieu dans sa grande  bonté  lui a répondu : mais ta  présence  lui suffit  Joseph !

Pas convaincu, le brave charpentier décida  malgré tout  de  faire un cadeau dont  le gamin se souviendrait. 

Alors il alla  dans  le bureau de Marie  qui pestait contre  les redevances EDF qui avaient encore augmenter, contre  la dinde  qui n’était plus ce qu’elle était et  quand elle  l’entendit lui demander du papier à lettres et  un crayon, elle s’énerva.

— Que veux-tu faire encore ? Tu crois que tu n’as  pas fait assez de bêtises  depuis que notre fils est  né ?  Tu n’as  même  pas été  fichu de lui fabriquer une balançoire dans le jardin !

 Joseph tout contrit  ne répondit pas et  prit sans un mot  le papier et le crayon. 

Il s’isola dans la cuisine et  sortant un bout de  langue  pour mieux s’appliquer il écrivit  trois lignes :

Père Noel, ne m’en veuillez pas  mais  il ne faut pas  vous fâcher, vous n’avez plus  lieu de  passer chez les enfants. Je suis le  père de Jésus et  il est  né  à La Courneuve à la maternité.  Alors s’il vous  plait ne fêtez plus ce jour  je vous en supplie, ce ne sont que des  mensonges.

On ne sut jamais ce qu’en pensa  le  père Noel mais ce que l’on sait c’est que depuis ce  jour, il se promène en calèche et vend des portables sur les  marchés. Personne ne comprenait  jusqu’à ce qu’il dépose dans  toutes  les maisons  la confession de Joseph.

Quelle histoire ! Ne la racontez pas aux enfants surtout !

 

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